
QUEL MICRO CHOISIR POUR UNE CAISSE CLAIRE ? (Tests Comparatifs)
Après avoir passé en revue une série de microphone, chacun placé sur une caisse claire et testé avec trois coups de baguette suivis d’un coup de cymbale, nous avons écouté la personnalité de chaque capsule et comparer leur réponse en fréquence pour vous les partager. Voici les impressions détaillées et le lien de la vidéo disponible sur notre page instagram.
--Video Snare Mic Comparaison--
LAUTEN SNARE MIC
Micro dynamique supercardioïde, spécialement conçu pour la caisse claire, avec une réponse en fréquence de 50 Hz – 15 kHz. Sa directivité serrée permet d’isoler efficacement la caisse claire, et la bosse dans les aigus accentue clairement l’attaque. Résultat : un son brillant, presque « produit » dès la prise, parfait pour les productions modernes.
LAUTEN TOM MIC
Dynamique supercardioïde, 50 Hz – 15 kHz également, mais optimisé pour les toms. La mise en avant du haut-médium et de l’aigu découle directement de sa courbe de réponse, qui favorise la clarté et l’impact des frappes. Il s’intègre rapidement dans un mix, sans trop d’EQ.
SHURE SM57
Dynamique cardioïde, réponse 40 Hz – 15 kHz. La bosse caractéristique autour des médiums (4–5 kHz) explique ce rendu « nasal » mais efficace pour percer dans le mix. C’est justement cette coloration qui en fait un standard sur caisse claire.
SHURE BETA57A
Dynamique supercardioïde, 50 Hz – 16 kHz. Plus étendu dans les aigus que le SM57, ce qui justifie sa brillance supplémentaire et son attaque plus marquée. Parfait pour donner du claquant, mais peut vite devenir agressif si l’on cherche un son rond.
HEIL SOUND PR20
Dynamique cardioïde, 40 Hz – 18 kHz. Sa réponse plus étendue dans le haut du spectre explique l’ouverture et l’air supplémentaires par rapport au SM57. On garde la puissance médium tout en gagnant en transparence.
HEIL SOUND PR30
Dynamique supercardioïde, 40 Hz – 18 kHz. Le micro met l’accent sur la présence dans le médium, au détriment d’extrêmes graves et aigus. Cette réponse explique pourquoi il garde une attaque nette tout en restant facile à placer dans un mix dense.
HEIL SOUND PR40
Dynamique cardioïde, 28 Hz – 18 kHz. Sa large bande passante explique son rendu clair et naturel. Sur caisse claire, on retrouve une bonne définition, moins agressive que des micros très brillants, tout en respectant le timbre global.
BLUE “BOULE BLEUE” (BALL)
Dynamique cardioïde, 50 Hz – 15 kHz. La bosse dans le bas de sa réponse en fréquence colore immédiatement le son vers les graves. Sur caisse claire, cela crée une rondeur inhabituelle mais limite parfois la capacité à percer dans un mix dense.
AUDIO-TECHNICA ATM230
Dynamique hypercardioïde, 30 Hz – 12 kHz. Sa réponse plus focalisée sur le bas-médium justifie le son corpulent et rond qu’il donne à la caisse claire. En revanche, le haut du spectre étant moins détaillé, il peut sembler un peu sombre.
AUDIO-TECHNICA AE2500 (Partie Dynamique)
Dynamique cardioïde, 30 Hz – 10 kHz (capsule dynamique seule). Cette limitation dans l’aigu explique le rendu plus grave et dense, avec moins de brillance que d’autres modèles. Quand seule la partie dynamique est utilisée, on gagne en poids mais on perd en éclat.
AUDIO-TEHCNICA AE3000
Statique cardioïde à large membrane, 20 Hz – 20 kHz. Sa bande passante très étendue et sa sensibilité élevée justifient la brillance et la clarté relevées lors du test. Sur caisse claire, il met fortement en avant l’attaque, et sur cymbales, il révèle un grand niveau de détail.
BEYERDYNAMIC M88 TG
Dynamique hypercardioïde, 30 Hz – 20 kHz. Le grave solide et l’aigu détaillé proviennent directement de sa courbe de réponse très large pour un dynamique. C’est ce qui donne ce rendu plus « hi-fi » et complet qu’un SM57 ou équivalent.
BEYERDYNAMIC M201 TG
Dynamique hypercardioïde, 40 Hz – 18 kHz. Connu pour sa neutralité, sa réponse équilibrée justifie le rendu naturel et précis décrit. On retrouve une ouverture légère dans l’aigu, mais sans excès, ce qui en fait un micro très transparent.
SE ELECTRONICS V7X
Dynamique supercardioïde, 30 Hz – 19 kHz. Sa courbe assez droite explique son rendu équilibré et transparent. Contrairement aux dynamiques classiques qui colorent les médiums, le V7X conserve une belle neutralité avec juste assez de clarté pour valoriser l’attaque.
SENNHEISER MD421 II
Dynamique cardioïde, 30 Hz – 17 kHz. La bosse dans les médiums (autour de 2–5 kHz) est responsable du corps et de la présence caractéristiques. C’est ce qui le rend redoutable sur toms et efficace aussi sur caisse claire en contexte rock.
AUDIX i5
Dynamique cardioïde, 50 Hz – 16 kHz. Sa courbe plus droite que le SM57 justifie la neutralité relevée dans le test. Il garde le focus sur le médium mais avec moins de coloration, ce qui le rend plus polyvalent et moins typé.
CONCLUSION :
Chaque micro possède sa personnalité, et ce test met en évidence leurs différences de caractère.
- Les classiques (SM57, MD421, M201) restent des valeurs sûres avec des signatures médium marquées et efficaces.
- Les alternatives modernes (i5, V7X, PR20) offrent plus de neutralité et d’ouverture.
- Les modèles plus brillants (Beta57A, AE3000, Lauten Snare/Tom) séduisent par leur clarté immédiate, mais peuvent sembler agressifs si mal intégrés.
- Les orientés bas (ATM230, AE2500 dynamique, Blue Ball) donnent du poids mais nécessitent souvent un complément en haut pour équilibrer.
Au final, le choix du micro dépend autant du style recherché que de l’arrangement global : certains mettent en avant l’attaque, d’autres renforcent le corps, et quelques-uns apportent une image déjà prête à mixer.